Produire autrement

Voici un article auquel nous avons réfléchi, pour répondre à un commentaire très intéressant qui a été publié sur ce blog.

 

"  Je ne suis pas du métier mais si vous pouviez nous faire un article sur les grandes idées connues aujourd'hui pour produire plus avec des ressources limitées et en respectant notre environnement, je suis certain que cela pourrait en intéresser d'autres ... Aussi fait-on aujourd'hui des recherches qui pourraient apporter de nouvelles idées dans le domaine ?"

Tout d'abord reprécisons l'expression "produire autrement". 

Produire autrement, c'est continuer à cultiver la terre, à élever du bétail pour nourrir les Hommes. Donc pour ce point il s'agit de produire plus. Ensuite, nous avons une responsabilité vers les générations futures, la protection de notre environnement. Il s'agit donc de produire plus et mieux. Mais nous savons tous que l'agriculture rencontre aussi des barrages, comme par exemple la perte de foncier agricole, soit produire plus, mieux avec moins. Enfin, il ne faut pas oublier que l'agriculture doit faire vivre des familles et il faudra donc repenser nos modèles de commercialisation. 

Pour produire plus avec moins, nous parlons bien d'intensification. Mais l'intensification peut être écologique, c'est l'intensivement écologique. Par exemple, cela correspond à un système de production étagé, soit l'agro-foresterie ou les palmeraies au Maroc, qui consiste a densifier les cultures sur la même surface, mais en les étageant (luzerne, dattiers). On peut aussi dire que ces cultures se développent presque en "symbiose", puisque le dattier fait de l'ombre à la luzerne et la protège des grandes chaleurs.

Dans nos régions  cela consiste à  valoriser toutes les ressources naturellement disponibles du territoire, comme l'herbe et les effluents d'élevage. Il s'agit donc d'avoir une stratégie précise de la gestion du pâturage, pour que le lait produit soit en grande partie réalisé grâce à l'herbe! Ensuite, la valorisation des effluents d'élevage est très importante. L'apport d'engrais organiques apporté au bon moment permet à la plante une meilleure consommation de l'azote, du phosphore et du potassium, pour limiter l'infiltration de ces nutriments dans les eaux (lessivage).Pour cela un plan d'épandage précis est déjà mis en place sur chaque exploitation. Cela se résume à limiter les intrants d'une exploitation. Tout comme cette recherche d'autonomie au sein des exploitations. Par exemple, l'autonomie protéique. 

En effet pour le moment une trop grande partie des protéines sont importées. Il est donc utile de mettre en place des cultures riches en protéines comme la luzerne, les mélanges de céréales (pois,vesse,orge, seigle). En Franche-Comté, l'entreprise Terre Comtoise aide les exploitations à la mise en place de cultures de soja, dans le but de produire avec du local. 

L'élevage utilise beaucoup d'antibiotiques, il est donc important de chercher à les diminuer à travers des nouvelles méthodes, comme l'homéopathie. ou l'utilisation d'obturateur pour le tarissement des vaches laitières. 

Il faut savoir que de nombreuses recherches et expérimentations sont mis en oeuvre pour trouver de nouvelles solutions à ce problème.

Le monde agricole bouge pour la planète ! 

Nous sommes encore à votre écoute si nous n'avons pas été assez précis. 

                                            "Produisons mieux pour un avenir meilleur"